Les Jardins de Bagatelle
Comme obtenir un résultat aussi mitigé, quant on possède un cadre de travail aussi magnifique. C'est bien la question à se poser en sortant de ce déjeuner de 15 août.
Le cadre est vraiment superbe. Le château de Bagatelle et son jardin sont le résultat d’un défi lancé par Marie-Antoinette à son beau-frère le comte d’Artois, futur roi Charles X. Acquéreur du domaine en 1775, celui-ci aurait parié 100 000 livres de pouvoir y faire construire cette « folie » en deux mois. Pari tenu pour le château, bien qu’il fallu plus de temps pour la réalisation du jardin. Les écuries, dans lesquelles est aménagé le restaurant, datent quant à elle de 1835.
Les terrasses sont dressées de façon très "organisées" devant le bâtiment, grandes banquettes à cousins etc... mais d'autres tables sont disposées dans un espace plus sablonneux en bordure des premiers bosquets. Ici c'est plutôt la campagne....
Il faudrait commencer par interdire les tables aux pigeons. A les voir ainsi piétiner les assiettes, les serviettes des tables inoccupées, accrochant ça et là des touffes de duvet, on ne peut s'empêcher de les imaginer sur notre propre table juste avant notre arrivée.
La carte semble sympathique, mais la présentation n'est pas à la hauteur : la tomate coeur de boeuf/mozzarella est tout juste coupée en deux, ni creusée, ni épépinée, et la boule de mozzarella, juste coupée en deux elle aussi !!! et posée en équilibre sur les deux moitiés de tomate, qui dit mieux !!!
On a attendu en vain, le beurre demandé avec le jambon "patta négra", (vous me direz que c'est assez gras comme cela), les haricots verts à la place de la purée qui accompagnait le pavé de turbot (tiens raisonnable pour une fois), le deuxième café car le garçon avait mal compris.
Hors la promotion de la fourchette, qu'il a tout de même fallu réclamer, l'addition aurait été de 100 euros par personne, ni à la hauteur de la cuisine, ni à la hauteur du service.