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  • Au théâtre, l'aparté est un discours qu'un protagoniste se tient à lui-même de manière à le faire entendre au seul spectateur ou à l'un des personnages présents sur scène ..... blog d'impressions entre vous et moi
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7 novembre 2010

Les Femmes Savantes

fs_1Théâtre du Vieux Colombier - 16h00

Comédie en 5 actes de Molière crée au théâtre du Palais Royal le 11 mars 1672,

Avec Thierry Hancisse (Chrysale), Isabelle Gardien (Bélise), Jean-Baptiste Malartre (Vadius), Bruno Raffaelli (Ariste), Cotilde de Bayser (Philaminte), Pierre Louis-Calixte (Trissotin), Adrien Gamba-Gontard (Clitandre), Georgia Scalliet (Henriette), Hélène Surgère (Martine), Boutaïna El-Fekkak (Armande), Juliette Bayen (Julien), Elmano Sancho (le notaire).

Mise en scène Bruno Bayen, Décors : Michel Millecamps, Costumes : Renata Squeira Bueno, Lumières : Philippe Ulysse

C'est toujours un plaisir d'entendre un texte classique, encore que dans le cas présent, le metteur en scène a tout fait pour casser l'alexandrin et donner sans doute une image plus moderne à la pièce.

Ce qui passe pour des artistes chevronnés comme Hancisse ou de Bayser, est beaucoup laborieux pour Scalliet (Henriette) ou même Gamba-Gontard (Clitandre). Le texte moins fluide paraît non su, hésitant et la lutte contre le rythme naturel de la phrase fait perdre de l'énergie qui aurait pu être consacrée à vivre plus authentiquement les situations. Le tout donne à l’action une impression de « dolance » et de lenteur qui allonge inconsidérément la pièce et oblige même à un entracte qui brise encore l’action.

 

Le visuel de scène est très agréable, ce salon bibliothèque, carrefour de la maison fonctionne bien. Le tout est agrémenté d’un orage et d’une averse, dont, compte tenu des conditions météo que nous connaissons actuellement laisse planer le doute sur le fait que nous soyons dans la réalité ou dans la fiction.

 

Cotilde de Bayser est une Philaminte très intérieure, presque détachée des situations, avec juste ce soupçon d’autorité altière qui lui donne l’ascendant sur son mari. Isabelle Gardien (Bélise) extériorise beaucoup son jeu et les œillades disent ce que le texte suggère seulement. L’ensemble est bien vu et efficace. Hancisse campe un Chrysale dépassé et bourru dont on sent bien qu’il trouve avec Martine, (au lieu de sa femme), l’interlocutrice qui lui convient et qui le comprend.

Le texte de Molière reste d'une actualité parfaite et chacun trouve dans la satyre des références de situations d'aujourd'hui.

 

On sort de la pièce, avec cependant un petit goût de mayonnaise qui n’a pas totalement pris.fs_2

 

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