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  • Au théâtre, l'aparté est un discours qu'un protagoniste se tient à lui-même de manière à le faire entendre au seul spectateur ou à l'un des personnages présents sur scène ..... blog d'impressions entre vous et moi
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3 octobre 2010

Mélodrame dans un boudoir

meloThéâtre Les feux de la rampe - 18h15

Avec Léa Sarfati : soprano, Benjamine Hervier : piano, Grégory Cauvin : mise en scène, Anne Sophie Polack : Costumes

Comme l'indique le programme : les déconvenues amoureuses d'une demi-mondaine racontées en musique. Le tout est un prétexte à un joli programme de mélodies et d'airs divers (fin 19°/ début 20°) comme dans un salon d'antan. Le propos aurait gagné en lisibilité si un petit lien de texte avait souligné l'intention de l'artiste et constitué le fil rouge d'un programme bien construit par ailleurs.

A défaut de texte, on ne peut qu'être séduit par les interprétations parfois personnelles, très engagées de Léa Sarfati. La voix est jolie, de très belles harmonies de couleurs dans un répertoire qui lui va comme un gant. La diction est parfaite et il est agréable de sentir un sens bien acquis de la prosodie. L'aigu semble poser quelques problèmes. Ainsi, "Si mes vers avaient des ailes" et l'invitation au voyage" montrent les limites actuelles de notre chanteuse. Du coup, on est un peu perplexe quant on lit dans sa bio, qu'elle affiche à son répertoire Leila des "pêcheurs". On l'imagine plus à l aise effectivement dans Mimi ou Micaela où elle s'affiche également.

Soulignons un très musical 'Réveil de la mariée de Ravel et deux extraordinaires Weill : "Je ne t aime pas" et "Youkali".

La dame de Monte-Carlo de Poulenc donne l'occasion d'une ingénieuse mise en scène, où l'artiste qui perd au casino, se dépouille sur scène de ses atours pour terminer nu pieds dans une sous-robe noire devant de plonger sous un voile bleu, comme la mer qu'elle est sensée rejoindre. Bravo pour cette belle émotion.

Je voudrais cependant demander aux théâtres (en général les petits théâtres) et aux artistes (en général les petites troupes) d'avoir un minimum de respect pour le public qui est là à l'heure. Non seulement l'on vous fait attendre bien après l'heure supposée du début de la représentation dans un sous sol surchauffé avant de pouvoir accéder à la salle,et le spectacle débute avec plus de 20 mn de retard. Pour une prestation d'une heure, c'est un peu beaucoup !!!! Merci à chacun de "grandir" et de se caler sur les "grandes maisons" en commençant à l'heure.

Malgré cette contrariété, ce fut une belle fin d'après midi à recommander.sarfati

 

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