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  • Au théâtre, l'aparté est un discours qu'un protagoniste se tient à lui-même de manière à le faire entendre au seul spectateur ou à l'un des personnages présents sur scène ..... blog d'impressions entre vous et moi
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22 juin 2010

Hotel Chateau de Bonaban

bonabanLe concept de la « Box » se généralise aujourd’hui. De la Box internet à la box loisirs, invitation tout compris à toutes sortes de plaisir.

C’est cette dernière que mes amis m’ont gentiment offerte pour mes cinquante ans. Le choix s’est porté sur le Château de Bonaban, à 15 km de Saint Malo. L’endroit est prestigieux, le parc de 27 hectares entour le château. L’allée d’honneur sur 800 m environ conduit à la terrasse de la façade dont les différences de niveau sont soulignées par des balustrades à pilastres. Le gazon est fraîchement tondu mais manque un peu de décor floral ou tapisseries de buis.bababan_bis

Le château en lui-même a cette austérité que le granit gris confère aux bâtiments de la région.

Le corps de logis central présente un fronton en saillie, un escalier tournant à double volée à la manière de celui de fontainebleau, donne accès au rez de chaussé du château qui de l’autre coté prend de plein pied sur la terrasse arrière tant le château est construit sur un petit mont. Le bâtiment est flanqué de 4 tours.

La terrasse arrière présente un vaste jardin de pelouse descendant vers les premiers arbres du parc.bonab_air

Dommage que l’intérieur du château et que le service de l’hôtel ne soit pas à la hauteur du prestige du lieu.

Quant on n’a pas le goût, cela ne vient pas "même en époussetant des beautés" comme aurait dit Sylvie Joly.

Les copies de tableaux sont d’une laideur affligeante, le mobilier (les sièges surtout) ne sont guère mieux, les tables, sensées être cachées par les nappes sont en érable clair alors que les chaises affichent un semblant de noyer clair, le tout à l’avenant.

La petite salle de restaurant où nous dînons est par contre bien décorée, intime et plaisante, installée dans la pièce de resde chaussé de la tour "Est", elle contraste singulièrement avec la grandiloquance des autres pièces.salla_a_m

Le menu est agréable : foie gras au torchon et sa compotée d'oinignon, papillotte de tourbot et  pommes de terre vittelotte, mousse mandrine sur croustillant.

Histoire du château de Bonaban

Le premier château ou plutôt forteresse date du 4è siècle. (période romaine).

A cette époque,, cet endroit s’appelait Bonavenna (ou encore Bonabes) de Taerio. Il appartenait à un prince Ecossais Calphurnius qui avait fuit les forces saxonnes. Une nuit, des pirates arrivent à Cancaven (Cancale). Ils se répandent dans la forêt de Qokclunde (laquelle s’étendait sous la Gouesnière-Bonaban jusqu’à Plerguer). Armés de piques et de haches, ils massacrèrent le prince et toute sa famille. Ses propriétés pillées, brûlées, seul son jeune fils Patrice aurait survécu à ce massacre et aurait été conduit en Irlande. Il y garda des troupeaux, y apprit la langue du pays dont il devient l’oracle et l’apôtre

Erigé sur un mamelon de granit (24m au-dessus du niveau de la mer), les différents châteaux de Bonaban étaient autrefois un point stratégique de premier ordre. Le donjon féodal dominait l’immense plaine de la baie de Mont saint-michel. Il commandait les marches de la Bretagne.

Il faut attendre le XIIe siècle pour connaître l’existence d’une tour fondée par les Bonanès de Rougé, Bonaban est alors une importante Seigneurie en la Gouesnière.

De simple Baronnie, Bonaban devient Comté le 8 novembre 1553. La Châtellenie s’étend sur les quinze paroisses de Bonaban : la Gouesnière, Lillemer, Saint-Guinoux, la Fresnais, Le Vivier-sur-Mer, Saint-Benoit-des-oncles, Saint Méloir, Cancale, Saint-Coulomb, Saint-Ideuc, Paramé, Saint-Jouan, Saint-Pères-Marc-en-Poulet et le Mont Dol. Elle relève elle-même du Marquisat de Chateaubriand.

Le village de Bonaban est inclus depuis le 8 juillet 1829 dans la commune de la Gouesnière, dépendant de l’évêché de Dol.

Le château primitif est à priori une motte féodale. Une tour lui est ajoutée au XIIe siècle. En 1164, il se compose d’un grand corps de logis avec un pavillon, deux tours, des fossés, des douves, un pont-levis. Le château est démoli dans la seconde moitie du XVIIIe siècle, la première pierre du château actuel est posée le 3 juin 1776 par Guillaume Le Fer de la Saudre.

L’architecture associe le style de la malouinière avec son avant-corps central en granit à fronton, son crépi scandé de bandeaux de granit et de lucarnes et le style féodal avec ses soubassements et ses tourelles d’angle. Il possède intérieurement un escalier de marbre de Gênes, des tapisseries des Gobelins et d’Aubusson d’après des cartons de Lebrun. Le colombier date de 1665. Malheureusement, son intérieur a été saccagé au cours du XXe siècle.

Propriété des Bonabés de Rougé en 1123, Bonaban passe à son gendre de Maure vers 1270. Cette famille conserve le domaine seigneurial jusqu’en 1555. Il devient alors possession des Guigny de la Garoulaye entre 1560 et le 20 décembre 1664, puis des pépins des Courtavel, de Pèrze et de Vasse. Son nouveau propriétaire, le 19 juillet 1754, Guillaume Le Fer de Sandre fait construire le nouveau Château.

Sous la Révolution, le château est pillé, occupé par les soldats. L’acte de l’an 9, relate que les portes intérieures furent enfoncées, des panneaux brisés, les superbes tapisseries serviront de couverture pour les troupes. La rampe en fer forgé du grand escalier, la ferrade entre les deux piliers de pierres de taille, les tuyaux des gouttières coupées, furent enlevées, le pays avait besoin de ferraille.

Le 6 brumaire de l’an 9, il est vendu à Pierre Ange Alexandre Level d’Amanlis, puis le 19 février 1842 au Comte Henry de Kergariou, Maison de l’ancienne Chevalerie du Duché de Bretagne. Un de ses descendants sera maire de la commune ainsi que son bienfaiteur.

Durant la seconde guerre mondiale, le Château fut occupé par les anciens combattants français, ce qui lui évita d’être réquisitionné par l’armée d’occupation.

Après plusieurs ventes, il sera propriété des œuvres sociales du bâtiment et des travaux publics de la région parisienne.Il est alors le siège d’une colonie de vacances.

Racheté en mars 1995 et après 2 ans de réfection, le château connaît aujourd’hui une nouvelle vie sous le nom d’Hôtel Château de Bonaban.

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