Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
aparté
aparté
  • Au théâtre, l'aparté est un discours qu'un protagoniste se tient à lui-même de manière à le faire entendre au seul spectateur ou à l'un des personnages présents sur scène ..... blog d'impressions entre vous et moi
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
aparté
Archives
29 novembre 2016

Les Damnés

blog les damnes

Comédie Française, 20h00

D'après le scénario de Luchino Visconti, Nicola Badalucco et Enrico Mediloli.

Mise en scène dd'Ivo van Hove, Costumes : An H'Huys, Video : Tal Yarden,

Avec Sylvia Bergé(la gourvernante), Eric Génovèse (Wolf von Aschenbach), Denis Podalydès (baron Konstantion von Essenbeck), Alaexendra Pavloff (le commissaire et le recteur), Guillaume Gallienne (Friedrich Bruckmann), Elsa Lepoivre (Baronne Sophie von Essenbeck), Loic Corbery (Herbert Thallman), Adeline d'Hermy (Elisabeth Thallmann), Clement Hervieu-Léger (Günther von Essenbeck), Jenifer Decker (Olga), Didier Sandre (Baron Joachim von Essenbeck), Christophe Montenez (Martin von Essenbeck), Sébastien Baulain (Janeck),  Amaranta Kun ( la Mère de Lisa),

 C'était sans doute le spectacle où il fallait être en cette fin d'année 2016. Pris dans l'enthousiasme général, nous nous sommes mobilisés pour avoir des places, parmi le peu qui restaient. Or donc les loges d'avant scène sont à déconseiller pour un spectacle total. Les tableaux coté jardin (scènes des loges) sont totalement invisibles. Par contre les cerceuils qui sont à cour, montre une vue plongeante pour les places que nous avions pu retenir, le fond de scène occupé par l'écran de retransmission étant pour nous visible sur environ 1/5° de sa surface.... Le masque du trou du souffleur est quant à lui supprimé et se trouve remplacé en avant scène, par les sirènes et l'urne funéraire qui formeront le fil rouge de l'avancée du drame.

Note d'ambiance pour commencer la pièce....

C'est assez intéressant justement de parler de cour et de jardin, puisque l'historique de l'appellation vient précisément de la comédie française, à l'époque où la troupe était installée dans la salle des machines du palais des tuileries et faisait référence aux sorties de la salle à droite sur la cour du Louvre, et de l'autre coté à gauche sur le jardin tuileries. A noter cependant que le moyen de mémorisation ( cour = coté "C"(coeur) ne vaut que pour les acteurs pour qui la cour est à gauche.

Il faut indéniablement saluer la performance des acteurs, avec une distribution exceptionnelle. Des stars tel que Guillaune Galienne qui a comme toute, un rôle un peu plus modeste, garde la retenue que lui impose son personnage et laisse ses collègues plus exposés interpréter la délirante mise en scène d'Ivo van Hove. C'est sans doute l'effet "troupe" qui fait que personne ne tire la couverture à lui si ce n'est pour les besoins du texte, et que l'équipe entière n'est là que pour servir le théâtre.

Le sujet est dur, cette période de la montée du nazisme en Allemagne, le choix des protagonistes de résister ou de collaborer, les compromissions, les trahisons, tout le monde a vu ou entendu parler de ces évenements. La famille Von Essenbeck est en fin de course, en fin de race, ce qui exacerbe les traits de chacun et la violence qui accompagne le choix du camp de chacun.

Plus problématique est la présentation que nous fait Ivo van Hove. Comme souvent, il y a une accumulation d'images et de visuels(pour ne pas dire de clichés) pour le cas où le spectateur n'aurait pas compris l'intention. Il en ressorte une amertume dans la bouche, un sentiment de malaise palpable.

On en demande beaucoup aux acteurs : Jouer complètement nus : Podalydes ne fait pas rêver physiquement, les genouillères qu'il a sans doute la nécessité de conserver pour se protéger en se traînant par terre montre aussi la limite de ce qui est acceptable. Avalanche de sang, de bière voir d'urine, le goudron dont on enrobe Sylvia Berger avant de la garnir de plumes. Le hurlement des sirènes dans une salle violemment éclairée de projecteurs halogènes blafardes, le strep-tease final et cet enveloppement des cendres de la famille conservé par dans l'urne centrale, par le dernier survivant de la dynastie.

Nous arrêterons là, car cela suffit, cela ne mérite pas plus.

A nous de faire des choix plus pertinents à l'avenir.

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité