Hommage à Bernard Giraudeau
Bernard Giraudeau, homme de théâtre et de cinéma, nous a quitté, le 17 juillet au terme d'une lutte contre le cancer du rein et du poumon. Il est toujours douloureux de voir partir une telle figure alors que dans le même temps le festival d'Avignon bat son plein et fête précisément le théâtre.
Il ne s'agit pas ici de refaire une bio, juste
de dire l'admiration pour l'acteur et pour l'homme. Plus de cinquante films à
son actif, 20 téléfilms, 18 pièces de théâtre, 10 livres et romans, et 9
productions.
La maladie a contraint, depuis 5 ans, Bernard Giraudeau a réduit ses activités théâtrales et cinématographiques. C’est le moment où témoin inlassable de son temps, il a choisi de se consacrer à l’écriture et de soutenir les secteurs correspondant à son engagement, que ce soit l'institut Gustave Roussy ou le parrainage de la nouvelle promotion de l'Ecole des mousses : Frégate Thétis.
Chacun peut se rappeler un souvenir précis de la carrière de Bernard Giraudeau. Pour ma part, ce sera l'immense émotion avec le film Les Caprices d'un fleuve.
Jean-François de la Plaine est exilé par le Roi parce qu'il a bravé l'édit d'interdiction des duels et que de surcroît, il a tué un ami du roi. Nommé gouverneur d'un improbable comptoir africain au bord d'un fleuve. Loin de la France dont les bateaux de ravitaillement apportent les bruits de la révolution française, la vie s'écoule molle dans l'air lour et c'est toute une réflexion sur l'esclavage, l'amour, la différence, la tolérance et l'égalité des hommes que le siècle des lumières commence à mettre en avant.
Bernard Giraudeau a su en outre réunir un plateau de rève : Bohringer, Frémont, Arditi, Brialy, Wilson, Marie Dubois en y associant avec l'affection d'un père, sa petite Sara.