Chronique Gourmande "Le bistrot d'Alco"
Parfois l’envie de changer d’habitude culinaire fait que l’on refuse obstinément l’idée de revenir chez une table connue.
A Montpellier, dans une rue improbable (Bonnier d'Alco était député de l'Hérault en 1791), hors des circuits touristiques, on tombe sur le bistro de l’Alco. Trois tables dans une ambiance tamisée, une carte ardoise en vitrine, simple, quelques plats… et un prix qui séduit et laisse dubitatif…
Passé la porte, l’accueil est agréable et l’on découvre une salle plus vaste à l’étage, table en bordure de fenêtre. Et puis on se laisse gagner par l’ambiance un peu baroque, porter par mille détails si bien pensés.
Couleur taupe sur les murs, des rideaux de taffetas marron opulents, lustres nouilles, sous-nappes froissées vert amande, sur-nappe (certes en papier) dans le même camaïeu de marron. Les couverts s’inclinent pour suivre le triangle de la serviette.
Le tout est placé sur le signe de l’angelot que l’on retrouve interprété de toutes les façons, sur les murs, en décor, jusque dans les toilettes en invitation à l’aisance
Le service est gentil, rapide. Le dîner excellent : mariné de saumon au miel et gingembre, cuisse de canard confite maison avec des pommes de terre assaisonnées à la sarladaise sans ail agressif, mais avec oignons doux, et pour finir un café gourmand (mini financier, moelleux au chocolat et crème brûlée. Le repas est arrosé d’un muscat sec, « le mas rouge ».
Le tout revient à 25 euros par personne, vin compris (menu à 16,50), on est dubitatif en entrant, on reste dubitatif en sortant, mais ravi !! comment font ils ?
C’est sûr, on reviendra très vite. Il est impératif de réserver le vendredi et le samedi.
Bistrot de L’alco
4 rue Bonnier d’Alco
Montpellier
04 67 631 289