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  • Au théâtre, l'aparté est un discours qu'un protagoniste se tient à lui-même de manière à le faire entendre au seul spectateur ou à l'un des personnages présents sur scène ..... blog d'impressions entre vous et moi
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22 février 2009

IL PIRATA à MARSEILLE, Une recréation

le_pirateOpéra de Marseille, 14h30

Opéra en 2 actes de Vincenzo Bellini, Livret de Felice Romani d’après Bertram ou Le Pirate, mélodrame de Charles Nodier et du baron Taylor, tiré du drame Bertram or The Castle of Saint-Aldobrand de Charles Robert Maturin. Création à Milan, Teatro alla Scala, le 27 octobre 1827
Création et dernière représentation à l’Opéra de Marseille, le 6 mai 1838.

Direction musicale : Fabrizio Maria Carminati. Mise en scène : Stefen Medcalf. Avec Angeles Blancas-Gulin (Imogène), Murielle Oger-Tomao (Adèle), Giuseppe Gipali (Gualtiero), Fabio Maria Capitanuci (Ernesto), Bruno Comparatti (Itulbo)…

Quant un ouvrage n'a pas été donné in loco depuis 171 ans, on peut sans hésiter parler de "recréation". De fait l'ouvrage est peu distribué, je pense d'avoir vu 3 fois : 2 fois à Dijon avec Peggy BOUVERET et Bruce BREWER, et enfin une dernière fois au Théâtre des champs élysées dans une version concert, avec la FLEMING.

On comprend compte tenu de la difficulté des rôles, qu'il puisse y avoir un réel problème à réunir un plateau homogène et capable de soutenir l'ouvrage.

De fait, à Marseille, le pari est rempli "honnêtement". Angeles Blancas-Gulin (Imogène) tire juste son épingle du jeu. La dame est belle, comédienne, elle a visiblement beaucoup écouté, vu sans doute aussi les images de la Divine, dont elle s'inspire à l'envie. La voix est large, puissante, un beau matériel, encore rude, parfois acide dans des aigus pas toujours au rendez-vous (l'ut final qui couronne la scène de la folie montre les limites actuelles de madame Blancas).

Giuseppe Gipali (Gualtiero) est un ténor séduisant, lauréat en 2003 du concours Domingo, la voix est souple, clair, mais manque un peu de volume. On pourrait aussi regretter une certaine froideur dans l'action La prestation est propre et appliquée mais tranche par sa retenue avec le flamboyant engagement de sa partenaire.

Fabio Maria Capitanuci campe un Ernesto de belle stature mais un peu gauche. L'habit du "Duce" que Stefen Medcalf veut lui faire endosser est un peu trop grand pour lui et le transforme en un Bénito d'opérette un peu ridicule.

Comme on l'a compris Stefen Medcalf transporte l'action dans une possible province italienne dominé par les phalanges fascistes. L'idée est acceptable et fonctionne plutôt bien dans des décors de Jamie Vartan, avec une impression de "déjà vu".

L'orchestre de Marseille fait avec Fabrizio Maria Carminati un intéressant travail sur ce répertoire de bel canto italien.

Les quelques sifflets mêlés aux applaudissements à la fin de l'ouvrage sont finalement bien injuste pour un spectacle globalement bien équilibré.

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